24 juin 2013
Pour l'homme postmoderne, la terre est sale, elle
Pour l'homme postmoderne, la terre est sale, elle ne peut être que boueuse, lorsqu'elle est mouillée, et poussiéreuse, lorsqu'elle est sèche. Les villes d'aujourd'hui effacent systématiquement la présence de cette saleté. Recouverts d'une couche de fragments de pommes de pin ou de copeaux de bois, les parterres des villes,qui semblent littéralement n'être plus « parterre », ne doivent plus mériter leurs noms. La raison pratique invoquée est de protéger les plantations des mauvaises herbes (encore elles!). Le sens symbolique, réel et profond, est de cacher la terre.
Christian Godin, La Haine de la Nature, p. 38, Champ Vallon, 2012
Publicité
Commentaires